Sortir de terre, OUF! Quel travail!

Au printemps et tout au long de l’été, on s’émerveille devant toutes ces belles nouvelles pousses qui sortent de terre et s’étirent, appelées par la lumière du soleil.  Nous trouvons tout cela magique et magnifique.

Prenons quelques minutes pour observer et réfléchir. Cette magnificence n’est pas arrivée sans résistance, sans douleur, avec facilité! Oh que non!

Et suite à chaque passage obligé, une période de vulnérabilité s’est installée. Le temps de se reposer et reprendre la route de son aventure, se son développement, de son épanouissement.

La petite graine mise en terre a eu une période de dormance et son réveil a été brutal. Elle a dû se craqueler pour répondre à l’appel de sa nature profonde qui est d’émerger de la terre.

Chaque petite parcelle sortie de cette minuscule graine s’est étirée et ancrée en terre pour se créer des fondations bien solides. C’est vrai, toutes les graines semées ne féconderont pas, toutes les graines qui se craquèleront ne s’ancreront pas profondément et solidement. Certaines perceront la terre, d’autres pas.

Quel travail pour en arriver à percer le sol et enfin voir la lumière du jour.

Et ça ne s’arrête pas là! 

Nous pouvons voir ces pousses s’étirer tant qu’elles le peuvent vers le soleil, direction le ciel jusqu’à ce que leurs bourgeons se développent et évoluent vers une fleur, un fruit, leur production et assurément une beauté.

Et c’est l’épanouissement. La réussite d’un parcours parsemé de résistances, d’obstacles. 

Nous savourons le résultat de plusieurs jours de travail parfois intense, parfois de vulnérabilité, parfois de repos. C’est comme une gymnaste aux Olympiques. La voir danser sur le tapis et sur les appareils est vraiment juste du gros WOW! Nous voyons le résultat! Que c’est beau. Jamais nous ne voyons derrière cela toutes les heures consacrées à l’entraînement.

Tant à la jeune pousse qu’à l’athlète, nous contemplons le résultat de grandes périodes de résistances où elles ont voulu maintes fois abandonné et ont continué à continuer, à persévérer. 

Et si nous faisions un parallèle avec notre propre vie. Ne vivons-nous pas régulièrement toutes sortes de résistances? Toutes sortes d’embûches? 

Ce n’est pas que notre parcours doit être difficile. C’est plutôt de prendre conscience que chaque étape, chaque apprentissage dans notre vie amènent son lot de résistances. Tout comme la plante qui pousse, à chaque résistance transcendée se révèle un moment de vulnérabilité puis de solidité.

Quelle belle analogie, trouvez-vous aussi?

C’est dans la contraction, la résistance, dans le “ce qu’on ne veut pas”, le “de ce qu’on n’a pas envie” que se trouve le trésor.

Le trésor à découvrir pour continuer à avancer sur notre parcours de la vie. 

C’est dans cette période de contraction qu’il est requis pour nous de nous incliner, d’accepter cette souffrance, cette confrontation à notre Égo, notre ami protecteur qui nous retient dans nos vieux schémas.  Oui parce que notre Égo n’est pas l’ennemi à abattre. C’est l’ami à remercier et à comprendre pour passer à une autre étape. Nous sommes le résultat de notre vécu. Le résultat de nos apprentissages. 

Quand on apprend à s’observer plutôt qu’à se victimiser, “oh pauvre moi, pourquoi ça m’arrive”, quand on se place au-dessus des autres sans même s’en rendre compte, “ben voyons, j’ai de l’argent, ils ne veulent pas mon argent, système bancaire pourri”, qu’on s’achète de quoi épater la galerie et qu’on se met en situation précaire, quand on pense avoir besoin de tout alors que ce sont des désirs, qu’on remet la faute sur l’autre, qu’on essaie de sauver notre entourage, nos employés, nos amis, qu’on s’entête sur les façons de faire…. il y a des résistances qui nous parlent, des résistances qui nous dérangent et qu’on n’a pas envie d’entendre. 

Allez hop! Vivement! Prenons de la hauteur pour découvrir ces cadeaux mal emballés de notre évolution qui se cachent sur notre parcours. 

Ce sont ces mêmes résistances acceptées qui nous permettent d’aller à la rencontre de soi et nous permettre de laisser émerger le meilleur de soi! 

Et vous, ça vous parle? Vous en avez de ce type de contractions que vous n’avez pas envie de voir? Que vous souhaitez balayer sous le tapis? 

Quelles sont-elles? Prenez le temps de les lister. Ce sont elles qui vous freinent dans votre propre épanouissement. Il est temps de commencer à s,incliner, à accepter et transcender ce qui nous irrite, nous empêche de dormir la nuit. Parce que oui, cela peut aller jusque là. 

Vous êtes prêts à laisser aller cette part? Aller à la découverte de cette zone d’ombre qui vous titille la vie?

“La personne qui fait de la persévérance son mot d’ordre découvre que l’échec ne peut y faire face.” Napoleon Hill

N’est-ce pas ce que la nature fait? 

Bonne réflexion mes ami.es!