Avez-vous remarqué que pour mettre en place un changement on attend souvent l’explosion. On étire notre élastique jusqu’au bout. Jusqu’à ce que ça éclate et là BAM! On attend que la goutte d’eau de trop fasse déborder le vase. La goutte qui arrive à l’imprévu. Celle qu’on n’attendait pas. Celle qui vient déranger nos plans, nos stratégies de maintien. On était déjà sursaturé, à ras bord, mais on continuait quand même. On veut arrêter de fumer depuis 20 ans. On sait que c’est nocif pour notre santé. Mais on continue à continuer ce qui est nocif. On se tape sur la tête. On procrastine. On décide que là, là, c’est fini. On arrête. Et on a une émotion intense qui nous ramène et on reporte. On culpabilise. On n’est pas fier de soi. On se trouve nul. On trouve qu’on ne vaut rien.

On pense à tort être la seule personne au monde à faire cela. Pourtant, on le fait tous à un moment ou un autre sur quelque chose dans notre vie.

On repousse l’échéance. Lundi prochain. Ah et puis non. Pas cette semaine. Le timing n’est pas bon. Le prochain lundi. Yep! Ça, ce sera un bon moment. Je le sens. C’est parfait! Et le lundi prochain arrive et finalement il y a quelque chose d’imprévu et on reporte. Et on a toujours une excellente raison. Et c’est vrai. Cette raison est très bonne. C’est la nôtre et elle est là pour nous dire “qu’est-ce que tu fais là. Ce n’est pas comme ça d’habitude. Allez! Reviens vite au naturel. Arrête de penser à ça. Tu vois bien que tu n’as pas le temps, tu as d’autres priorités… et blablabla.” Et le hamster du déni de soi, du sabotage se met en route. Et là la culpabilité monte, on se déteste. On se dit que finalement on ne vaut pas la peine de tant d’efforts.

Mais ce n’est pas nécessairement ça notre vraie nature. On a appris tout plein de comportements, d’habitudes, de moyens de fuite…. et on a oublié comment faire les choses pour soi. On a oublié qui on est pour: plaire aux autres, satisfaire le regard des autres. Et c’est pas grave. On a à se rappeler qu’on sait à l’intérieur de nous. On a à se rappeler qu’on est la plus belle merveille du monde! Quand on s’y arrête et on observe d’où on vient… c’est merveille!

Mais pourquoi alors on reporte ces changements, ces bonifications, ces allégements? Pourquoi on les repousse ainsi? Et si c’était entre autre chose de la pure fabrication de toutes sortes de peurs qui se sont insérées en nous au fil des ans. Des peurs légitimes. Des peurs conformes à ce qu’on nous a appris. On  s’est construit tout un système de croyances qui ont a créé toute une multitude d’autoroutes et d’échangeurs dans notre esprit. Par exemple:

? On a appris que lorsqu’on pense à soi, on est égoïste;

? On a appris qu’on doit être gentil avec les autres même si on ne l’est pas avec soi;

? On a appris que l’opinion de monsieur & madame tout le monde est plus importante que la nôtre;

? On a appris à compter le nombre de “like” sur notre publication pour vérifier si on est aimé ou pas;

? On a appris à entrer dans le moule qui est dessiné pour nous sinon on se fait réprimander;

? On a appris à se montrer très très occupé parce qu’être occupé c’est important;

? On a appris à être défaitiste et surtout pas trop de bonne humeur parce que ça dérange;

? On a appris à ne pas trop montrer quand on réussit parce qu’on a l’air vaniteux ou à “se montrer”;

? On a appris que la reconnaissance doit venir de l’extérieur;

? On a appris à donner le maximum toujours pour plaire et satisfaire les autres;

? Et vous, que diriez-vous que vous avez appris qui vous a éloigné de votre essence?

Et si on commençait à penser autrement…. Et si on commençait à continuer à continuer autrement…

Si on pensait davantage amour de soi, prendre soin de soi…. Ce ou ces changements que l’on reporte sans cesse ne deviendraient ils pas des essentiels, des incontournables?

Apprendre à retrouver et aimer notre vitalité n’est-il pas le meilleur moyen pour mieux s’occuper de soi et des autres?
Apprendre à retrouver notre excellence pour soi et non pour plaire aux autres.
Si plutôt que d’attendre que le presto saute, on se plaçait dans une logique de progression, de petits pas, un à la fois pour découvrir l’art de s’aimer, de se reconnecter à soi?
En changeant notre façon de voir les choses, en commençant à ressentir le bonheur de s’aimer et en commençant à cesser d’attendre après les autres pour se sentir apprécié.
Retrouver lentement notre connexion à soi, en prenant soin de soi, nous serons émerveillés de constater qu’à travers notre propre devenir nous impactons et prenons soin des autres; encore mieux que tout ce qu’on avait espéré jusqu’à maintenant.
Agissons avant que la goutte de trop arrive.
Commençons à épurer. Si on veut ajouter quelque chose, une nouvelle façon de faire, commençons par enlever quelque chose. Le faire dans le monde physique matériel est souvent un allié important. Nous sommes des êtres de matériel. Nous vivons dans le matériel.
Qu’est-ce que tu pourrais enlever dans ton ton écosystème physique pour te créer de la place, de l’espace?
Personnellement commencer à classer des papiers et jeter ce qui n’est plus requis. Déjà cela va me créer de l’espace de rangement et de classement et en plus, j’aurai en bonus de l’espace dans ma tête. Parce que ce qui n’est pas fait, on y pense tout le temps.
Et le simple fait de passer à l’action fera bouger l’énergie. Qu’on le veuille ou non, on est entouré d’énergie. Et la faire bouger, ça fait du bien!
Et ce qu’on choisit, on le fait dès maintenant. Alors que choisis-tu d’enlever? Une petite chose. Fais ça simple. 
Et après, prends le temps d’observer à l’intérieur de toi ce que tu ressens.
? La fierté d’être passé à l’action;
? La fierté d’avoir commencé;
? Alors dis-toi le: Je suis fier de moi!
? Mets un sourire dans ton visage!
? Redresse les épaules vers l’arrière!
Bravo! Le premier plus petit pas est fait!