Septembre annonce un renouveau, le début et la fin de quelque chose. Plusieurs d’entre nous ont débuté avec une nouvelle classe académique, parascolaire, un nouvel entrainement ou se prépare à entamer tout ça.
Quand on commence une nouvelle saison, une nouvelle activité, les premières semaines sont là pour défricher le chemin, pour créer une nouvelle habitude. Si on perd notre vigilance, on verra notre enthousiasme diminuer petit à petit et on glissera dans nos vieilles pantoufles, on retournera s’asseoir sur notre divan. La marche quotidienne, qu’on s’était engagé à faire, le nouveau groupe qu’on était sur le point de « mettre à notre main » pour passer une belle année nous glissera entre les doigts.
Les premières semaines sont cruciales. Elles alignent et donnent une direction pour la suite des choses. Oui, au début ça demande énormément d’énergie de débroussailler tout ça, de garder une main de fer dans un gant de velours, de continuer même si on a envie de tout lâcher. C’est ça défricher! Et oui, c’est difficile et facile en même temps. Tout dépend comment on perçoit tout ça. C’est un beau défi. Pour moi, ça a souvent été ça. Un défi qui demande énergie et vigilance pour continuer, pour se rendre là où on aura suffisamment de répétitions pour que ce soit ancré juste assez pour qu’avec un minimum d’énergie on puisse l’entretenir.
On parle souvent de 21 ou 90 jours pour développer une nouvelle habitude. J’ai envie de vous dire que les 2 sont vrais. Selon mes observations non scientifiques, si on passe la barre du 21 jours plus ou moins, les exigences et l’énergie nécessaires pour se rendre aux 90 jours seront plus faciles que les 21 premiers jours.
Ma théorie bien personnelle est que les 21 premiers jours on doit lutter contre l’inertie simplement parce que c’est la mise en route. Je m’explique avec une image. Imagine-toi avec un groupe de 90 personnes en pleine brousse et que tu doives frayer un chemin pour permettre à tous ces gens de passer. Alors toi, tu travailles très fort pour « ouvrir » le chemin. La 2e personne aussi mais déjà elle travaille un peu moins fort et ainsi de suite jusqu’à la 15e. Bof! Pour la 15e c’est plus facile et elle pourrait décider de ne plus déraciner et arracher. Elle peut maintenant tout juste passez par-dessus. Et au passage de la 16e et 17e et 18e aussi, juste enjamber et ca passe! A ce rythme, ce ne sera pas long que le chemin sera à nouveau rempli de broussailles et qu’on puisse se dire : À quoi bon! On arrête tout. Ca ne sert a rien! Tous les efforts et c’est a refaire!
D’où l’importance d’être vigilant et de persévérer même quand on est fatigué et qu’on a l’impression que le chemin est pas pire ouvert. Imaginez si vous continuez à vraiment y mettre toute l’énergie pour arracher, déraciner; à la 21e personne, il n’y aura plus grand-chose à arracher. Ce sera de l’entretien régulier à faire. Tout simplement et rester vigilant aux repousses. Rendu à la 90e personne, c’est un beau chemin bien tapé que vous aurez. Une nouvelle habitude bien rodée.
Une fois que le chemin est tapé, créé, c’est plus facile de s’y promener. Oui, oui, il y a bien une petite repousse de temps en temps qu’on doive couper, replacer, recadrer. Ainsi on facilite le quotidien, l’activité d’abord pour soi et tout ceux que ça impacte.
Si on ne persévère pas, ce sera ardu tout au long de l’activité, de l’année ou carrément on abandonnera.
Vigilance et persévérance pour septembre, entretien et maintien pour la suite. ?
Lorsqu’on apprend ou fait quelque chose de nouveau, une connexion neuronale se créée dans notre cerveau. En répétant, répétant et répétant cette nouveauté, un circuit neuronal sera créé. Et plus on répète, plus cela devient une autoroute neuronale.
C’est parce que j’ai répété si souvent dans ma vie de marcher entre 3 et 5 km par jour qu’aujourd’hui sans entraînement et sans avoir marché depuis longtemps je peux le refaire; c’est parce que j’ai si souvent nagé des 3 et 5 km que je peux décider un matin de traverser le lac qui fait 5 km et ce, sans m’être entraînée. Oh je ne ferai pas un temps extraordinaire sans entraînement mais je ferai ma distance parce que j’ai une autoroute neuronale de natation dans le cerveau ????
Bonne création de votre nouvelle autoroute!
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